Poésie :
2024

Mon ciel et mon parterre
Jamais mieux ne s’éclairent
Que lorsque mes pensées s’éteignent
Dans ce silence qui enseigne

Alors

Je me transforme, enfant
Le nez tourné vers ce néant
Pour que naissent spontanément
Des idées pour des autrements

Je deviens ainsi géant
Le tout dehors et dedans
Je ne suis ni faux ni juste
Et je sais que tout s’ajuste

Mon ciel et mon parterre
Tout est maintenant si clair
Disparus les peurs, les doutes
Confiant, je trace ma route

Entre la pensée cube
Et la pensée sphère
Si ton esprit titube
Si ton mental se perd

Observe, incube
Rien que tu puisses faire
Ni te creuser le bulbe
Ni chercher un repère

Du centre de ton cœur
Laisse ton arbre de vie
Naitre, croître, sans peur
Peut-être à l’infini

Alors, tu feras l’expérience, sans heurt
Comme une évidence qui jaillit
De toutes les splendeurs
D’une vie qui rit

Debout
Successivement
Seul en chaînes
Seul en scène
Seul en chêne
Finalement
Libéré de tout

Belle ici, partout, la nuit
En ta présence nul ennui
Dans ton regard je vois celui
Qui dans ta lumière reluit

Belle hier et aujourd’hui
De demain je n’ai nulle envie
Car avec toi je suis ici
Car avec toi tout me sourit

Si belle qu’au temps de midi
Nul démon jamais ne surgit
Et que cet amour en nous rit
Dans une sorte d’infini

Le carillon sonne
Il est none
L’heure de chacun, de personne
Celle où, peut-être, le cœur résonne

Le carillon sonne
Pour le jeune moine il est nonne
Leurs cœurs tellement résonnent
Pour elle ce sera lui ou personne

Le carillon sonne
Il est none
L’heure de saisir leur chance bonne
De fuir avant qu’on ne les sermonne

Plus de carillon qui sonne
Libres comme personne
Une vie qui jamais ne ronronne
La confiance que leur amour leur donne

Cela peut être simple en somme
Oser être une femme, un homme
Se libérer des conditionnements qui assomment
Ouvrir son cœur et croquer la pomme